Le Vieux village s’étend sur un éperon
allongé, en forme de vaisseau, comme le notait déjà Nostradamus, avec sa proue
et sa poupe. Ménerbes (1120 habitants, 230 m d’altitude) dont le nom rappelle
celui de Minerva , la déesse romaine au casque d’or, fut habité dès le
paléolithique supérieur (abri Soubeyras), et le calcolithique (dolmen de la
Pichouno, unique en Vaucluse). A l’époque romaine, plusieurs quartiers situés au
bas du village étaient parsemés de « villae » dont on a retrouvé de nombreux
vestiges. Avant les invasions du Vème siècle, l’ermite Castor fonda son
monastère de Mananca, et l’on peut voir, de nos jours encore, sa grotte au pied
du Luberon. Au Moyen Age, l’accès de la cité, truffée de souterrains,
s’effectuait par les deux portes Saint-Sauveur et Notre Dame, qui figurent sous
forme de deux clés d’or dans les armoiries de Ménerbes, cité du Comtat
Venaissin.
A l’Ouest, on a une magnifique vue panoramique sur le Luberon et
les Monts de Vaucluse, depuis l’ancien cimetière, proche de l’église du XVIème
siècle, richement décorée (primitifs, rétable). L’ancien Hospice et le Beffroi,
avec son campanile, égalent la petite placette de l’Hôtel de Ville.
Un des
grands moments de l’histoire de Ménerbes se situe au XVIème siècle, lors des
guerres de religion. La ville, enlevée par surprise par les Huguenots à la suite
de la trahison d’un prêtre, fut occupée de 1573 à fin 1578, et soutint un siège
de quinze mois de la part des troupes catholiques apprtenant au pape et au Roi
de France, à un contre dix. Les assiégés sortirent de la ville avec les honneurs
de la guerre, tambour battant et bannières déployées. Les Ménerbiens conservent
encore aujourd’hui les gros boulets en fonte qui incendièrent le village.
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De
vieilles demeures, privées pour la plupart, donnent fière allure au Vieux
Ménerbes : le Castellet (qu’habita le peintre Nicolas de Stael), la Carmejane (demeure du Général Baron d’Empire de Carmejane), l’Hôtel de Tingry (où vécut
avant la Révolution le Comte de Rantzau, qui avait fui le Danemark), la
Citadelle (la demeure du Général d’Empire Robert, devenue propriété de
Picasso).
Signalons encore la Chapelle Saint-Blaise et le monument de Clovis
Hugues, homme politique et délicat poète provençal du siècle dernier, né au
Moulin de Castellet. Tel est Ménerbes, où passèrent tant d’hommes illustres, et
qui de nos jours, abrite dans un calme lumineux une pléiade de peintres, de
musiciens, d’artistes de théâtre ou de cinéma, d’écrivains, qui s’intègrent à un
milieu rural dispersé harmonieusement dans les vieilles fermes du
terroir.
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Que
voir ?
- Eglise
- Monument de Clovis
Hugues
- Abbaye St Hilaire (04 90 75 88 83)
- Le Dolmen de la Pitchoune en
contrebas du village, sur la route de Bonnieux
- Le Musée du Tire-bouchon (04
90 72 41 58)
- La Forêt des Cèdres du Petit Luberon : cette forêt constitue une zone historique de
réalisations forestières, elle forme un massif d’environ 250 hectares, répartie
sur trois communes : Bonnieux, Lacoste et Ménerbes. Le
Dolmen de la Pitchoune (à Ménerbes).
- L’Abbaye Saint Hilaire (à Ménerbes) :
visite sur rendez vous (04 90 75 88 83).
- Musée du Tire-Bouchons (à Ménerbes) :
Collection unique de plus de 1000 pièces du XVIIème siècle à nos jours. Du
premier Tire-Bouchon en acier forgé à la main à l’objet d’art en or, en ivoire
ou en argent. (04 90 72 41 58). - Maison de la Truffe et du Vin (à Ménerbes) :
cette maison rassemble toutes les informations relatives au monde trufficole,
vinicole et touristique du Parc du Luberon (plan, cartes, bornes inter-actives,
ouvrages spécialisés). 04 90 72 52 10.
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